C'est toi qui fais un raccourci en qualifiant de "racialisme" (avec tout ce qu'implique ce choix de mot) les inégalités que j'évoque. Elles n'ont rien à voir avec la notion de "race". Elle peuvent potentiellement, pour moi, être aussi bien du ressort du simple hasard que d'autres facteurs, héréditaires, congénitaux ou autres. Rappel de bio au passage, une théorie "raciste" repose grosso-modo sur des questions essentiellement liées à
l'hérédité (et non pas à la génétique au sens large). Pour ce qui est de la proportion d'influence du hasard, de la génétique (et de ses diverses expressions), ou du reste, non seulement j'en sais foutre rien, mais je n'ai ni conviction ni préférence politique. J'aime juste autant ne pas négliger une hypothèse parmi d'autres dans l'éventail des possibilités (et je te renvoie à la fin de ce pavé et à la réponse à ta citation). Quoiqu'il en soit, prendre en considération des éléments "non-déterministes" tels que le hasard suffit ainsi précisément à situer cette théorie aux antipodes d'un quelconque racisme, assumé ou non. A fortiori si je présente une chose sans forcément y adhérer. Preuve donc que si j'ai raison sur une chose, c'est bien sur l'anticipation d'une mauvaise compréhension de mes propos et de mes intentions.
Après, ouais, mes pavés sont souvent acrobatiques, mes phrases à rallonge, mes mots parfois mal choisis, mais c'est pas pour autant que mes idées ne sont pas organisées. D'une part, je rappelle à nouveau que le Français n'est pas ma langue natale, et ensuite, je n'ai aucune aisance avec une expression exclusivement verbale. Je tends à compléter ma communication orale par l'utilisation de langage non-verbal, et j'agrémente la plupart de mes supports écrits par des crobars (d'ailleurs, j'aime autant ne présenter des rapports que sous forme de schémas et de tableaux, surtout quand les destinataires n'ont pas le même bagage linguistique).
De plus, ce qui n'arrange rien, au final, je préfère en général communiquer avec d'autres espèces que les humains. Je suis fatigué de devoir gérer en quasi-permanence une proportion déprimante de parasites au niveau du réseau émetteur-medium-récepteur et surtout un filtre "socio-affectif" essentiellement basé sur un rapport domination/soumission complètement burlesque, qui constituent autant de freins à une communication que je qualifierais d'"honnête et respectueuse".
Citation :
Ceci dit, je n'ai aucune idée de l'intensité du lien unissant génétique et propension à la violence.
Moi non plus. C'est juste que concernant une éventuelle égalité des chances génétiques chez l'humain, tu vois probablement le verre à moitié plein. Perso, j'ai plutôt tendance à penser qu'il peut être aussi bien à moitié plein qu'à moitié vide. Et cela suffit à certains (ceux qui se signent à l'évocation du mot "génétique") pour penser que je pense qu'il est à moitié vide. Faut pas être aussi coincé et terrifié que les grenouilles de bénitier dont vous condamnez l'ignorance rétrograde : prendre en considération certaines hypothèses génétiques, ça ne veut pas dire qu'on adhère à une théorie unique qui ferait fi des autres facteurs, ce n'est pas non plus synonyme de soumission à la fatalité héréditaire et c'est encore moins le versement d'une cotisation annuelle au parti nazi.
Après, pour en revenir à nos moutons, je t'accorde qu'on a pas forcément le luxe de faire les choses au mieux, et que c'est pas des discours foireux d'apprenti théoricien comportementaliste qui vont arrêter des kamikazes qui sont peut-être déjà sur le point de se faire sauter le caisson. Je comprends bien qu'il faudra certainement, de deux maux, choisir le moindre, et que je peux me torcher avec mon idéalisme à la con. Mais voilà, encore une fois, je vois le truc venir de bien loin : c'est pas comme si, dans toutes les affaires complexes, passer à autre chose au lieu de remettre les mains dans le cambouis pour travailler le fond après avoir géré l'urgence n'était pas chose courante. Et c'est dans cette continuité que je situais mon propos.